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L’offre culturelle de la maison dite Louis-Hippolyte-La Fontaine permet de découvrir plusieurs pans de l’histoire de Boucherville, notamment de la maison patrimoniale et du parc De La Broquerie.
Cette maison d’esprit français est érigée en 1766. Autrefois sise à l’angle des rues Notre-Dame et Louis-Hippolyte-Lafontaine Nord, elle est transportée à l’aide d’un fardier sur le site actuel en 1964. La maison est classée monument historique en 1965. Après son déménagement dans le parc de La Broquerie, la maison est inoccupée pendant une dizaine d’années. Restaurée de fond en comble en 1978 et 1979, les travaux lui redonnent un aspect de maison d’inspiration française et permettent d’en apprendre davantage sur son histoire. Elle est ouverte au public depuis 1980.
Louis-Hippolyte La Fontaine, ardent défenseur de la langue française et premier ministre du Canada-Uni, y a vécu une partie de son enfance.
La maison est exceptionnellement fermée au public en raison de travaux de restauration.
En raison de la fermeture temporaire de la maison en 2022-2023, les activités qui s’y déroulent habituellement, comme les Rendez-vous champêtres Desjardins, les Contes au jardin et les animations d’archéologie, sont relocalisées. Consultez le calendrier des événements pour plus d’information.
Notez qu’au cours de la période de fermeture de la maison, les animations en classe demeurent disponibles. Il est aussi possible d’écouter la série balado éducative On écoute ça !
Les renseignements sur notre programme scolaire ainsi que le formulaire d’inscription se trouvent sur la page Médiation culturelle.
Cette exposition présente l’histoire de l’architecture domestique d’ici, de même que l’évolution des modes de vie. Il s’agit d’une incursion dans l’histoire grâce aux documents d’archives, aux artefacts et à une maison d’exception.
Voici un aperçu de l’histoire de ce bâtiment dont la valeur patrimoniale s’ancre en deux points : sa valeur architecturale et son association avec Louis-Hippolyte-La Fontaine.
Construite en 1766 par Joseph Bonneville, menuisier demeurant à Boucherville, pour François Truillier dit Lacombe, la demeure est incendiée en 1843. Elle est reconstruite l’année suivante par Jean-Marie Morin, maître menuisier. La maison dite Louis-Hippolyte-La Fontaine est représentative de l’habitation d’inspiration française.
Dès le début des années 1700, les procédés de construction des colons français sont adaptés aux ressources disponibles et au climat d’ici. Ils sont aussi influencés par certains styles architecturaux. Voici quelques caractéristiques architecturales de la maison d’inspiration française que l’on peut observer sur la maison dite Louis-Hippolyte-La Fontaine:
C’est François Truillier dit Lacombe qui fait construire la demeure de pierre en 1766. Le marché de menuiserie intervenu entre lui et Joseph Bonneville laisse croire que la maison est en partie construite puisqu’on demande au menuisier de resserrer les planchers d’en haut.
Au décès de son père, Joseph-Marie Truillier dit Lacombe obtient la propriété. Nous sommes alors en janvier 1793. En 1813, son épouse décède et un inventaire des biens est alors réalisé. Il nous permet de savoir qu’à ce moment, la maison comprend une cuisine, une salle, un cabinet et un grenier.
La même année, Joseph-Marie Truillier dit Lacombe épouse en secondes noces Marie-Josephte Bienvenue, veuve d’Antoine Ménard. La mère et ses enfants, dont Louis-Hippolyte La Fontaine, déménagent dans la maison de Truillier dit Lacombe. C’est ainsi que de 1813 à 1822, le jeune Louis-Hippolyte habite dans cette demeure. Notons ici qu’à partir de 1820, Louis-Hippolyte La Fontaine est pensionnaire au séminaire (collège) de Montréal.
J.-M. Truillier dit Lacombe décède en juin 1822. L’inventaire des biens nous donne à nouveau quelques informations au sujet des divisions de la maison qui comprend alors : cuisine, salle, chambre, autre chambre, chambre au grenier, laiterie, tambour (petit sas adjoint à une porte au rez-de-chaussée sas ayant pour but d’empêcher le vent d’entrer dans la maison), hangar et cave.
Veuve, la mère de Louis-Hippolyte La Fontaine, Marie-Josephte Bienvenue, refuse la succession, la disant plus onéreuse que profitable. Toutefois, il est intéressant de noter que la maison demeure dans la famille puisque c’est Antoine Ménard, le grand-père du jeune Louis-Hippolyte qui en fait l’acquisition. Ce dernier l’offre à sa petite fille, la sœur de Louis-Hippolyte, Marie-Sophie Fontaine dit Bienvenue. Elle y réside en compagnie de son époux Pierre Weilbrenner.
Au décès de Marie-Sophie Fontaine dit Bienvenue, son frère, Louis-Hippolyte La Fontaine, effectue une promesse de vente pour la maison à Noël Gauthier dit Saint-Germain.
Le 20 juin 1843, un incendie majeur touche le village de Boucherville et consume la maison construite en 1766.
En 1844, le propriétaire de la maison, Noël Gauthier dit Saint-Germain, la fait reconstruire à partir des murs de pierre d’origine.
Le 10 mai 1844, Noël Gauthier Saint-Germain, bourgeois et propriétaire de la maison à la suite d’une entente verbale, signe un marché avec Jean-Marie Morin, maître menuisier, devant le notaire C. D. Demuy. Le marché nous apprend quelques détails intéressants sur la maison :
Le 27 janvier 1845, Catherine Sénécal, veuve de Noël Gauthier dit Saint-Germain, donne la propriété à son neveu encore mineur, Antoine Huet Dulude. Le notaire Demuy officialise la donation.
Le 6 mars 1847, Louis-Hippolyte La Fontaine fait une requête envers les juges des Cours de circuit du district de Montréal, qui vise à officialiser l’entente verbale intervenue entre sa sœur, Sophie Weilbrenner, et Noël Gauthier dit Saint-Germain, tous deux décédés. Elle est acceptée le même jour.
Finalement, le 22 mars de la même année, Louis-Hippolyte La Fontaine, qui agit comme tuteur de Pierre et Napoléon Weilbrenner, enfants mineurs de Pierre et Sophie Weilbrenner, vend la maison à Catherine Sénécal, veuve de Noël Gauthier dit Saint-Germain.
Dans la seconde demie du 19e siècle, la maison appartient à des membres de la famille Birtz dit Desmarteau. Puis, en 1929, elle est vendue par Eliza Charron aux religieuses de la Congrégation de Notre-Dame.
Le 24 juillet 1964, les religieuses de la Congrégation de Notre-Dame, vendent à leur tour la propriété à la Seigneurie Pierre-Boucher. La maison est déménagée dans l’actuel parc De La Broquerie où l’on désire créer un centre historique et culturel. Le projet n’ayant finalement pas pris forme, la Ville de Boucherville fait l’acquisition de la maison en 1974. Elle est entièrement restaurée à la fin des années 1970 grâce au soutien financier du ministère des Affaires culturelles.
Originaire de Boucherville, Louis-Hippolyte La Fontaine est un homme politique né le 4 octobre 1807 à Boucherville et décédé à Montréal le 26 février 1864.
Le jeune La Fontaine fait des études au Collège de Montréal de 1820 à 1824. II est admis au barreau en 1828, puis exerce le droit à Montréal. Il débute ensuite sa carrière politique.
En 1830, il est élu député de Terrebonne à l’Assemblée du Bas-Canada pour le Parti patriote. Il obtient un second mandat en 1834.
Au cours de cette période, La Fontaine appuie les 92 résolutions, c’est-à-dire les demandes de changements à la Constitution par lesquelles on réclame un Conseil législatif élu, un Conseil exécutif responsable devant la Chambre d’assemblée et un contrôle des subsides (budget). Dans ce contexte, La Fontaine prône une action politique. À la suite du refus de Londres d’acquiescer aux demandes des réformistes, il se rend dans la capitale anglaise en février 1838 afin de faire valoir le point de vue des réformistes. De retour au pays, il est emprisonné en novembre puis relâché sans procès.
À la suite de l’union du Bas et du Haut-Canada par Londres en 1841, le pouvoir échappe toujours aux parlementaires et les francophones sont susceptibles d’en être exclus. Dans ce contexte, Louis-Hippolyte La Fontaine s’allie avec Robert Baldwin, chef des réformistes du Haut-Canada afin de créer un nouveau parti réformiste au Canada-Uni. Par cette alliance, La Fontaine vise notamment à réformer le gouvernement et assurer la représentation des francophones.
La Fontaine fera de la réinsertion de la langue française dans la législature son cheval de bataille. Avec l’Union, l’anglais devient la langue officielle du Canada-Uni. Élu en 1842, La Fontaine défiera la Loi de l’Union en prononçant son premier discours au Parlement en français. La Fontaine et d’autres travailleront à assurer la présence du français au sein du gouvernement jusqu’en 1848, année où ils obtiennent gain de cause. Il s’agit là d’un autre apport notoire de La Fontaine à l’histoire.
Ce geste s’inscrit dans un objectif plus large qui vise à empêcher l’assimilation des francophones. Plusieurs actions sont aussi posées en ce sens par le gouvernement de La Fontaine-Baldwin. Mentionnons la nomination de francophones dans la fonction publique, le déménagement de la capitale de Kingston vers Montréal et des réformes au sein des systèmes judiciaire et électoral.
En 1848, Baldwin et La Fontaine forment à nouveau le gouvernement en ayant remporté une majorité de sièges. Ils obtiennent de Lord Elgin la reconnaissance qu’ils forment un gouvernement responsable. Il s’agit d’un apport important de Louis-Hippolyte La Fontaine à l’histoire.
Jusqu’en 1851, La Fontaine est membre du Conseil exécutif et procureur général du Bas-Canada, une position qui correspond à notre conception actuelle du poste de premier ministre.
Le gouvernement de La Fontaine-Baldwin est à l’origine de plusieurs réformes qui permettront l’industrialisation du pays, comme la canalisation du fleuve Saint-Laurent. Il enclenche aussi l’abolition du régime seigneurial et travaille à la mise en place des municipalités. Il réforme le réseau scolaire.
Certaines des actions politiques posées par le gouvernement La Fontaine-Baldwin durant le deuxième mandat marquent aussi l’histoire. Mentionnons l’adoption dans un contexte tumultueux du Bill pour indemniser les personnes du Bas-Canada, dont les propriétés ont été détruites durant la rébellion dans les années 1837 et 1838. C’est à la suite de ce projet de loi que le parlement de Montréal sera incendié en 1849 par les Tories, des marchands favorables à l’Empire britannique. La maison de La Fontaine à Montréal sera aussi saccagée par ces derniers. Ces événements feront perdre à Montréal le statut de capitale.
La Fontaine démissionne en 1851.
Après la politique, La Fontaine retourne à la pratique du droit :
En 1854, il reçoit le titre de baronnet de la reine Victoria.
À la fin de sa vie, il s’intéresse à l’histoire et à la généalogie.
314, boul. Marie-Victorin, Boucherville (QC) J4B 7J9
450 449-8347 | 450-449-8651
[email protected]
Partez à la découverte du parcours de l’histoire, qui comprend 6 stations d’interprétation historique, mettant en valeur ce site à fort potentiel archéologique ainsi que les vestiges de la Villa De La Broquerie toujours présents.
De nombreuses activités de notre programmation culturelle se déroulent au parc De La Broquerie. C’es l’occasion de profiter de la halte-vélo et des charmes de la nature qui vous entourent!
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