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La municipalité de Boucherville possède une riche histoire. Cette page vous permet d’explorer ses moments marquants, en débutant par sa fondation en Nouvelle-France.
Fondée par Pierre Boucher en 1667, la seigneurie des Îles-Percées est l’une des plus anciennes de la région de Montréal. Pierre Boucher est à la fois fondateur, pionnier, défenseur, gouverneur et premier urbaniste de ce territoire qu’il nomme Boucherville. Il fonde la seigneurie des Îles-Percées où des travaux de défrichement permettent l’établissement d’un premier groupe de pionniers dont la plupart viennent de Trois-Rivières. Jeanne Crevier, l’épouse de Pierre Boucher, est connue comme la cofondatrice de la seigneurie.
Le seigneur fait du bourg une place fortifiée en l’entourant d’une palissade. À l’intérieur de cette enceinte rectangulaire s’élèvent le manoir du seigneur, des maisons de colons et une chapelle en bois érigée en 1670. Cette enceinte correspond approximativement au quadrilatère formé aujourd’hui par le boulevard Marie-Victorin et les rues De La Perrière Nord, Pierre-Boucher et Saint-Charles.
Dès 1673, les maisons des pionniers Baron, Bellet, Caillouet, Loyseau et Reguindeau bordent la rue Notre-Dame qui traverse le fort dans toute sa longueur. L’élevage est ajouté à l’agriculture.
En 1678, Monseigneur de Laval érige la paroisse et la nomme alors Sainte-Famille de Jésus, Marie, Joseph. Lors du recensement de 1681, 39 familles sont dénombrées, pour un total de 179 âmes. La première école de garçons ouvre ses portes en 1689. L’érection canonique de la paroisse que l’on nomme aujourd’hui Sainte-Famille est décrétée en 1692.
Pierre Boucher meurt en 1717 à l’âge vénérable de 95 ans. Son fils aîné, Pierre Boucher de Boucherville, devient dès lors le deuxième seigneur d’un domaine rural en plein essor. Il dirige la seigneurie jusqu’en 1740. Lui succèdent:
En 1811, tout juste avant l’arrivée du cinquième seigneur a la tête de la seigneurie, le village de Boucherville loge 2 254 habitants et compte 91 maisons. En 1843, un très grand incendie enflamme environ les deux tiers du village, soit 55 maisons et 95 dépendances. Le brasier aurait été causé par des étincelles provenant du bateau à vapeur Saint-Louis, qui fait alors la navette entre Montréal, Boucherville et Varennes. Dès l’été 1843, la population se mobilise et on commence la reconstruction du village. Aujourd’hui, vous pouvez observer ces maisons typiques du 19e siècle qui bordent les rues du Vieux-Boucherville.
L’année 1845 marque la création de la municipalité de la paroisse Sainte-Famille de Boucherville et l’organisation de la Commission scolaire.
Le Régime seigneurial est aboli officiellement par le Parlement en 1854. Pierre-Amable Boucher de Boucherville, alors seigneur, est en accord avec cette mesure. Louis-Hippolyte La Fontaine, originaire de Boucherville préside la Cour spéciale mise en place pour légiférer en cette matière. La mise en place de la municipalité a lieu en juillet 1855. Le conseil de la municipalité de la paroisse tient alors une première assemblée et élit Pierre Viger à la mairie. En 1856, la municipalité est scindée et on voit naître la municipalité du village. Louis Lacoste est élu maire en juillet 1856. En 1891, la population de Boucherville est de 1 816 habitants.
Vers la fin du 19e siècle, Boucherville devient un lieu de villégiature fort apprécié de la bourgeoisie montréalaise, notamment en raison de sa proximité avec la ville et sa localisation enviable en bordure du fleuve Saint-Laurent. Cette réalité apporte une nouvelle vocation au village, jusque-là essentiellement agricole. En effet, plusieurs Montréalais francophones se font construire des maisons cossues et élégantes, souvent avec vue sur le fleuve. Boucherville connaît donc un certain développement qui se poursuivra jusque dans les années 1950.
Vers 1950, plusieurs terres agricoles font l’objet de spéculations foncières. En effet, de 1951 à 1961, la construction domiciliaire de Boucherville connaît un essor marqué et la population passe de 3 030 à 8 182 habitants. C’est aussi au cours de cette période, soit en 1956, que le village annexe à ses terres tous les lots ayant front sur le fleuve Saint-Laurent. Puis, en 1957, Boucherville obtient sa charte de ville.
Les années 1960 sont marquées par l’arrivée des industries à Boucherville. En effet, dès 1965, après la construction du pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine et l’implantation de la route Transcanadienne le parc industriel se développe de part et d’autre de l’autoroute.
L’arrivée de la voiture et le développement des axes de transport contribuent, en grande partie, au peuplement de la ville et au développement du parc industriel.
Entre 1961 et 1971, la population augmente considérablement, passant de 8 182 à 21 072 habitants, pour atteindre aujourd’hui plus de 42 000 habitants.
C’est dans ce contexte qu’en 1965 débute la construction de l’hôtel de ville et du centre sportif de la ville.
En 2000, le Gouvernement du Québec adoptait le Projet de loi no 170 qui devient la Loi portant sur la réforme de l’organisation territoriale municipale des régions métropolitaines de Montréal, de Québec et de l’Outaouais. Le territoire de la Ville de Longueuil est divisé en 7 arrondissements. Boucherville devient un arrondissement de Longueuil. Madame Francine Gadbois, qui était mairesse de Boucherville avant les fusions, devient mairesse de l’arrondissement de Boucherville.
Dès le début, le processus des fusions municipales soulève l’opposition de plusieurs groupes de citoyens et des mouvements défusionnistes sont actifs. En juin 2004, le Gouvernement du Québec adopte une loi permettant la tenue de référendums sur la défusion dans n’importe quelle ville où on réunirait les signatures d’au moins 10 % de la population.
À Boucherville, 75 % des électeurs votent en faveur de la défusion. Notons que 64 % des personnes habiles à voter exercent leur droit. Boucherville regagne son statut de municipalité.
Défusionnées en janvier 2006, les anciennes villes de Boucherville, Brossard, Saint-Lambert et Saint-Bruno-de-Montarville ne retrouvent pas leurs pouvoirs originaux. Une ville défusionnée est plutôt dotée d’un conseil municipal investi de pouvoirs de proximité et d’un pouvoir de taxation. En 2017, Boucherville célèbre son 350e anniversaire de fondation.
La toponymie est l’étude linguistique ou historique des noms de lieux et de leur origine.
Nous accordons de l’importance à la toponymie depuis des décennies. C’est pour cette raison que la grande majorité des rues, des salles, des parcs et des bâtiments de Boucherville affichent des noms porteurs d’histoire. Cette conservation est toute à l’honneur de nos prédécesseurs et nous croyons qu’il faut continuer à honorer nos concitoyens émérites en donnant leur nom à des lieux, à des voies de circulation ou à des édifices publics.
La Commission de toponymie de Boucherville reçoit en tout temps les nouvelles demandes de toponymie. Cette commission assure une vigie de la nomenclature toponymique aux normes et soumet les correctifs appropriés.
Remplir le formulaire de demande de toponymie
La bibliothèque Montarville-Boucher-De La Bruère met à la disposition de ses usagers plusieurs ouvrages traitant de la toponymie, dont traitant spécifiquement de la toponymie de Boucherville. Il s’intitule « Ma ville raconte… son histoire : toponymie de Boucherville ». Révisé en 2021 dans le cadre du 325e anniversaire de fondation par les membres de la Commission de toponymie de Boucherville, sa dernière mise à jour remontait à 1991! Consultez le dès maintenant en version numérique. Vous y découvrirez l’histoire derrière les noms de lieux de Boucherville.
Tous ces ouvrages sont disponibles pour consultation à la bibliothèque municipale ou sur le site Web de la Commission de toponymie du Québec.
Créée en 1977 en vertu de la Charte de la langue française, la Commission de toponymie du Québec est l’organisme responsable de la gestion des noms de lieux du Québec. Elle inventorie, officialise, diffuse et met en valeur le nom de divers lieux québécois. Cette dernière a mis sur pied une banque de données numériques qui est mise à jour régulièrement et qui fournit de l’information précise sur plus de 268 000 noms de lieux du Québec. Les toponymes retrouvés à l’aide du moteur de recherche sont géo localises sur des cartes interactives. L’origine et la signification de plus de 93 000 noms de lieux sont disponibles avec leur fiche descriptive. La Commission rend aussi disponibles des cartes interactives créées selon des thèmes particuliers. Ces cartes mettent en lumière des noms de lieux qui permettent de voyager à travers l’histoire politique, sociale et culturelle du Québec par le biais de sa toponymie.
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