Le parc de la Frayère, d’une superficie de 47,9 hectares (dont près de 30 en milieux humides), est un formidable refuge, tant pour la faune que pour les amants de la nature. Situé en bordure du fleuve Saint-Laurent et traversé par la rivière aux Pins, le parc abrite l’une des plus importantes frayère du couloir fluvial entre Montréal et le lac Saint-Pierre, d’où son nom. 

         

 

Icône point d'exclamation
Accès

Ouvert au public tous les jours, gratuitement, du lever au coucher du soleil

Icône avec des empreintes de souliers de marche
Randonnée pédestre

Sentiers pédestres pour la randonnée légère

Icone vélo
Vélos

Sentier accessible aux vélos

Icône affichant un point de géolocalisation sur une carte
Carte du parc

Consultez-la ici!

Installations

Si vous aimez les activités extérieures, vous tomberez assurément sous le charme de ce magnifique milieu naturel. L’endroit est idéal pour faire une randonnée, observer la faune et la flore, pique-niquer, prendre des photos ou tout simplement relaxer en vous imprégnant de toute cette beauté! 

Les aménagements du parc de la Frayère font en sorte que toute la famille y trouve son bonheur:

  • Sentiers pédestres et piste cyclable
  • Tables de pique-nique
  • Station de réparation de vélo et support à vélo
  • Pavillon de jardin
  • Panneaux d’interprétation
  • Deux plateformes d’observation d’oiseaux
  • Quai flottant pour l’accostage de canots et kayaks dans le parc de la Saulaie, attenant au parc de la Frayère
  • Activités occasionnelles

Règlements du parc

  • Pour éviter d’écraser ou d’endommager la flore parfois fragile.
  • Pour éviter de nuire à la faune locale en piétinant un nid ou en détruisant l’habitat.
  • Pour votre sécurité personnelle, afin de diminuer vos rencontres avec des insectes piqueurs, des plantes irritantes et un terrain accidenté.
  • Pour protéger la faune qui compte sur ce refuge pour s’abriter, s’alimenter et se reproduire.
  • Pour assurer la qualité de ce site ornithologique d’exception.
  • Parce qu’il existe d’autres lieux pour faire une promenade plaisante avec un chien, mais que les refuges pour la faune sauvage se font de plus en plus rares.
  • Parce que des gestes comme nourrir des animaux peuvent sembler anodins, mais répétés par plusieurs, peuvent avoir un impact important.
  • Parce que nourrir un animal sauvage comporte parfois des risques et nuit à leur capacité de s’alimenter de façon autonome.           
  • Parce qu’un animal dérangé à répétition par des humains qui tentent de l’approcher peut l’empêcher de se reposer, de se nourrir et de se reproduire adéquatement.
  • Selon l’article 34.3 (4)e) de la Loi sur les pêches, il est interdit de pêcher à moins de vingt-trois mètres en aval de l’entrée inférieure de toute passe migratoire ou de tout obstacle ou espace à sauter.
  • Voir le lien suivant pour connaitre plus d’information sur la pêche au Québec Pêche sportive | Gouvernement du Québec.

Parce que ces gestes peuvent perturber l’équilibre fragile de la flore locale.

Pour éviter de perturber le milieu aquatique.

  • Parce que nous ne pouvons garantir la qualité de l’eau pour la baignade.
  • Pour éviter de perturber le milieu aquatique.

Parce que le parc est réservé à un usage journalier et non pour y séjourner.

Pour réduire les risques d’allumer un feu accidentellement et pour assurer un partage des usages compatibles du parc.

Le parc en images

Particularités du milieu

Le parc de la Frayère est composé d’une mosaïque d’écosystèmes, dont plusieurs milieux humides. En plus de constituer une portion des berges encore sauvages du fleuve Saint-Laurent, ses marécages, marais et prairies humides, offrent une variété d’habitats favorisant la présence de différentes espèces fauniques et floristiques.

Un de ces habitats est le boisé riverain qui est inondé au printemps. Lors de la fonte des glaces, le niveau d’eau est alors à son plus haut (la crue), puis au fur et à mesure que l’été avance et que les eaux atteignent leur niveau le plus bas (l’étiage), les eaux se retirent du boisé et les sols s’assèchent. Cette présence ponctuelle d’eau est suffisante pour avoir un effet durable sur les types de sols et la végétation pouvant s’établir à cet endroit.

Près du boisé riverain se trouvent des prairies humides. En observant la berge, on note que certaines sections sujettes aux crues et étiages du fleuve n’ont pas d’arbres, mais une végétation herbacée dense.

On recense 44 espèces de poissons, dont une vingtaine viennent frayer, tels que :  la marigane noire, le poisson-castor et le grand brochet. Les poissons sont tellement nombreux à venir s’y reproduire que la frayère du parc est surnommée « la pouponnière du fleuve » !

Une passe migratoire située dans la rivière aux Pins permet aux poissons d’accéder à une zone de reproduction qu’on appelle la frayère. Dans la frayère, la végétation, la température et le niveau de l’eau sont adéquats pour pondre des œufs et assurer la survie des jeunes poissons. La fraie se définit comme étant l’action de se reproduire chez le poisson.

Les étapes de la fraie :

PériodeÉtape
Fin avril – début mai
Arrivée dans la passe migratoire
Les poissons quittent le fleuve pour remonter à contre-courant la rivière aux Pins, guidés par les courants d’eau plus chaude. Ils utilisent la passe migratoire construite pour contourner le barrage et accéder à la frayère.
Mi-mai à fin mai
Reproduction (la fraie)
Le moment de la ponte est variable selon les espèces et les conditions de l’eau.
Fin mai – début juin
Incubation et éclosion des œufs
Après quelques jours à quelques semaines d’incubation, selon l’espèce et la température de l’eau, les larves émergent de l’œuf. Elles se nomment alevins à cette étape.
Juin
Croissance des alevins
Les alevins poursuivent leur développement et deviennent autonomes. Ils se nomment alors juvéniles.
Fin juin
Départ des jeunes poissons (juvénile) vers le fleuve
Les jeunes poissons entament leur descente vers le fleuve, où ils continueront leur croissance.

Le milieu sert aussi de halte à une multitude d’oiseaux pendant les périodes de migration au printemps et à l’automne. Combiné à l’arboretum Stephen-Langevin, le parc de la Frayère se classe parmi les 10 meilleurs endroits au Québec pour l’observation d’oiseaux.

La diversité des milieux attire près de 240 espèces aviaires, comme des canards barboteurs et plongeurs, des oiseaux aquatiques, des oiseaux de rivage, des oiseaux champêtres, des oiseaux de proie et des espèces plus arboricoles (forestières). Lors de votre visite, vous observerez différents types de nichoirs adaptés à certaines espèce : l’hirondelle noire, l’hirondelle bicolore, le canard branchu et le merle bleu.

Deux structures d’observation situées dans le marais perché sont aussi très fréquentées par les amateurs d’ornithologie. Le petit blongios, une espèce protégée par la loi, niche chaque année dans ce marais. Peut-être aurez-vous la chance de l’apercevoir ou de l’entendre.

Considérant cette belle richesse, il importe de respecter les oiseaux et leur habitat. Saviez-vous qu’il existe un code éthique pour l’observation d’oiseaux? Nous vous invitons à en prendre connaissance avant votre visite au parc Code d’éthique en ornithologie.

En plus des oiseaux et des poissons, plusieurs espèces de mammifères, d’amphibiens et de reptiles peuplent le parc de la Frayère.

Parmi les résidents se trouvent la tortue peinte, la tortue serpentine et la tortue géographique, le cerf de Virginie, le vison d’Amérique, le rat musqué, le castor, la loutre, etc.

On retrouve deux sites de ponte conçus pour les tortues près du marais aménagé. Au printemps, les tortues viennent creuser dans le gravier pour y pondre la prochaine génération de petites tortues.

Les espèces floristiques et fauniques jugées vulnérables sont nombreuses au parc de la Frayère. En voici quelques unes :

La gorge et le ventre jaune vif et une bande de taches noires à la poitrine sont très distinctifs. Le dessus est gris sans marque particulière. On remarque un cercle blanc et complet autour de l'œil. La queue est longue et les plumes en dessous de la queue (sous-caudales) sont blanches.
La paruline du Canada est un joli petit oiseau jaune que l’on peut observer au parc de la Frayère.
Parmi les nombreux oiseaux, on peut observer le goglu des prés au boisé Pierre-Dansereau.
Parmi les nombreux oiseaux, on peut observer le goglu des prés au boisé Pierre-Dansereau.
Le noyer cendré fait partie de la biodiversité arboricole du parc. Il est considéré comme une espèce vulnérable.
Le noyer cendré fait partie de la biodiversité arboricole du parc. Il est considéré comme une espèce vulnérable.
La tortue géographique, que l’on peut observer au parc de la Frayère, fait partie des espèces vulnérables.
La tortue géographique, que l’on peut observer au parc de la Frayère, fait partie des espèces vulnérables.
La zizanie à fleurs blanches est une graminée des milieux humides que l’on peut observer au parc de la Frayère.
La zizanie à fleurs blanches est une graminée des milieux humides que l’on peut observer au parc de la Frayère.
Le quiscale rouilleux est l’une des espèces d’oiseaux vulnérables faisant partie de la biodiversité faunique du parc de la Frayère.
Le quiscale rouilleux est l’une des espèces d’oiseaux vulnérables faisant partie de la biodiversité faunique du parc de la Frayère.
Le moucherolle à côtés olive est un petit oiseau chanteur protégé, que l’on peut observer au parc de la Frayère.
Le moucherolle à côtés olive est un petit oiseau chanteur protégé, que l’on peut observer au parc de la Frayère.
Le petit blongios est un oiseau à long bec faisant partie de la biodiversité de la faune du parc de la Frayère.
Le petit blongios est un oiseau à long bec faisant partie de la biodiversité de la faune du parc de la Frayère.
Le martinet ramoneur est un oiseau considéré comme vulnérable, que l’on peut observer au parc de la Frayère.
Le martinet ramoneur passe la plus grande partie de sa journée dans les airs, à se nourrir d’insecte au vol.

Un peu d’histoire

La création de ce parc est un projet de grande envergure qui a nécessité près de 30 ans de travail acharné. Déjà, à la fin des années 90, la Ville planifiait la mise en valeur du parc de la Frayère et des alentours. Mais, suite aux fusions municipales, la gestion du parc est passée sous le contrôle de la Ville de Longueuil, jusqu’à ce que la Ville de Boucherville en reprenne la gestion en 2008, après la défusion. 

Depuis, nous avons réalisé plusieurs interventions qui ont permis de protéger davantage les milieux naturels dans le secteur et de mettre en valeur le parc de la Frayère. Au fil des ans, plusieurs partenaires ont contribué à la création de ce parc, dont le Ministère de l’Environnement, de la Lutte aux Changements Climatiques, de la Forêt et des Parcs, Canards Illimités Canada et la Ville de Boucherville. 

Nos initiatives

2025

Conception et installation de 7 nouveaux panneaux d’interprétation, d’une stèle d’accueil et de panneaux de réglementation.

2024

Stérilisation d’un castor pour limiter la prolifération de sa progéniture dans les cours d’eau de Boucherville et maintenir sur place un couple pour empêcher les castors provenant du fleuve de s’installer dans la rivière aux Pins.

2024

Aménagement d’une nouvelle passe migratoire sur la rivière aux Pins pour remplacer celle désuète et moins bien adaptée pour les poissons de cette rivière. Dès la première année de sa construction, il a été possible de voir des poissons utiliser la nouvelle passe migratoire pour accéder à la frayère située de l’autre côté du barrage.  

2022

  • Début du projet de lutte au roseau commun, une plante exotique envahissante, dans le secteur du marais aménagé.
  • Mise à niveau du marais aménagé par des travaux sur la digue et la structure de contrôle du surplus d’eau.

2018

Installation d’un nichoir à hirondelle noire près du marais aménagé.

2009-2010

Réalisation d’aménagements afin de faciliter la découverte du milieu : pavillon d’accueil, plateforme d’observation, quai flottant sur le marais, panneaux d’interprétation.

Notre engagement

Nous sommes conscients de l’importance de préserver la biodiversité sur notre territoire. Voilà pourquoi nous avons le souci de protéger ces sites pour leur grande valeur écologique. 

Cet engagement est d’ailleurs rendue possible grâce à nos organismes bénévoles comme Environnement Nature Boucherville et le Club d’ornithologie de Longueuil (COL), qui font le suivi annuel de l’ensemble des différents nichoirs. Le Centre d’Action bénévole de Boucherville (CABB) qui participe à l’organisation de la journée de nettoyage des berges.

Enfin, afin de faire découvrir ce beau milieu à la population, une journée découverte est organisée chaque printemps par la Ville.

Prenez connaissance de notre vision et des nos actions concernant les milieux naturels sur notre page Protection des milieux naturels.